Souffrance de hanche
L’anatomie que nous venons de décrire succinctement nous apprend qu’une défaillance quelconque d’une de ces structures anatomiques peut être à l’origine de douleurs et compromettre la mobilité et l’autonomie à la marche.
Ainsi, une inflammation tendineuse (appelée tendinite), une inflammation d’une bourse séreuse (appelée bursite), ou une inflammation de l’articulation proprement dite (appelée arthrite) peuvent être à l’origine d’une souffrance de la hanche. Plus rarement, une irritation nerveuse (en particulier d’origine lombaire) pourra expliquer une douleur dans la région de la hanche. Un défaut de vascularisation de la tête du fémur pourra entrainer une ostéonécrose de cette tête avec une dégradation rapide de l’articulation.
Il revient à votre médecin de déterminer le bon diagnostic (sur base de son expérience clinique et d’examens radiologiques complémentaires) pour ensuite vous proposer le traitement le plus adapté.
Une souffrance de hanche entraine classiquement une douleur dans le pli de l’aine (ou région inguinale), déclenchée par les mouvements +/- amples de la cuisse. Souvent, cette douleur irradie sur la face antérieure de la cuisse, en direction du genou. Parfois les douleurs sont plus externes (sur le côté), voire postérieures (dans la fesse). Rarement le patient se plaint d’une douleur uniquement « au genou » . La mobilité se réduit progressivement avec des difficultés pour écarter les jambes ou se chausser par exemple. La marche se réduit avec une boiterie progressive.
L’arthrose (appelée coxarthrose quand elle concerne la hanche) est la première cause de souffrance articulaire. C’est une dégénérescence progressive du cartilage, cette structure qui recouvre les surfaces mises en jeux et assure leurs mouvements. Le cartilage s’effrite progressivement avec un frottement qui devient « os contre os ». Cette usure s’accompagne d’une inflammation articulaire (appelée arthrite), cause principale des douleurs ressenties.
Cette arthrose est le plus souvent naturelle, liée à l’âge. On l’appelle « primaire », c’est à dire sans cause apparente (autre que la vieillesse). Parfois elle est liée à une cause sous-jacente; on parle alors d’arthrose « secondaire ». Cette cause peut par exemple être une maladie articulaire inflammatoire (comme la polyarthrite chronique évolutive), une anomalie morphologique de l’articulation (la dysplasie ou défaut de couverture de la tête fémorale), une séquelle congénitale (luxation congénitale de hanche) ou traumatique (après un accident) ou encore une ostéonécrose de la tête fémorale.